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Italie De la culture horticole à la culture du paysage

Riche de plus de vingt-cinq intervenants, la convention a réuni une centaine de participants au cours de cinq jours d'échanges entre professionnels du secteur.

Désignée capitale de la culture 2017, Pistoia, en Toscane, a accueilli la 4e édition de la convention « Vestire il paesaggio ».

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Célèbre pour ses jardins, la Toscane l'est aussi pour ses cultures. Il y a cent cinquante ans, c'est dans les jardins de Pistoia qu'est née la pépinière italienne. Aujourd'hui, le district se caractérise par les productions traditionnelles, comme les agrumes en pot, mais aussi par celles de végétaux destinés aux jardins classiques. La pépinière ornementale s'y étend sur plus de 5 200 hectares. Il y a donc un concentré de savoir-faire que les intervenants de la convention ont partagé avec les professionnels présents. Renatto Ferretti, directeur exécutif de la province de Pistoia et responsable de l'évènement, a ouvert les débats.

La première intervention portait sur la valeur économique des arbres et leur rôle dans les villes. Elle a été animée par Francesco Ferrini, de l'école d'agriculture de Florence. Ont suivi plusieurs exposés : la production en Europe d'un point de vue économique par Josep Maria Pagès, de l'ENA (1), l'évolution des techniques de culture par Francesco Nicese, de l'Université de Florence, et les végétaux comme base des infrastructures par Paola Sangalli, de l'AEIP (2). Diverses questions concernant les paysages ont ensuite été traitées. Laura Gatti, agronome et paysagiste, a détaillé l'historique de leurs conceptions tandis que Margherita Lombardi, journaliste, a insisté sur le rôle des médias pour la diffusion des connaissances. Parmi les interventions, notons celle du naturaliste Huub Keijzers sur les services environnementaux rendus par une ville verte et celles des gestionnaires des jardins publics de Rome à propos du bon entretien du patrimoine végétal urbain.

Topiaires et jeunes plants

Les universitaires ont souligné l'importance de l'adaptation aux changements climatiques. Enfin, les responsables du projet « nouveau paysage de Flandre orientale » ont présenté ce programme de développement urbain et rural dans le cadre de la collaboration entre la province de Pistoia et celle des Flandres belges.

Autour du colloque, la visite de 7 pépinières (par-mi les 1 500 que compte la province) a été organisée. Les établissements Mati 1909, outre leur activité classique de productions ornementales, ont un centre consacré à l'éducation et à la santé. Leur site de Pistoia accueille l'académie italienne de jardinage, des jardins de démonstration et surtout 4 ha dédiés aux jardins thérapeutiques ainsi qu'au potager biologique. Il fournit le restaurant et son école de cuisine.

Chez Romiti Vivai, sur les 60 ha de pépinières, un point a été fait sur les arbres fruitiers en pot tandis qu'à la coopérative Ortovivaisti, des collections d'hortensias et d'hibiscus ont été présentées. Les topiaires ont tenu la vedette au sein des 10 ha de Rolando Innocenti. Puis direction Vannucci, qui développe un projet de campus d'éducation à la nature parallèlement à une pépinière de 500 ha et à un parc d'expositions.

Chez Innocenti & Mangoni, les jeunes plants ont été mis à l'honneur. Cette nouvelle activité, menée sur 300 ha, fait suite au rachat en 2016 de Primo Baldacci. Elle est un complément aux 1 500 espèces déjà produites. Enfin, la société Rose Barni, obtenteur de roses, a présenté les variétés cultivées de façon traditionnelle sur 50 ha.

Isabelle Cordier

(1) Association des pépinières européennes. (2) Association européenne des institutions paritaires de protection sociale.

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